Le Caminho Portugues

Le  Camino Portugués  (ou  Camino Portugués Central ) est le plus important Camino de Santiago commençant à  Lisbonne . Aujourd'hui, ses deux principaux points de départ sont  Porto et Tui , cette dernière ville à la frontière hispano-portugaise. C'est la deuxième route la plus fréquentée. Il convient de noter qu'il existe d'autres routes portugaises, comme celle de l'intérieur et celle le long de la côte.

En ce qui me concerne, je le débuterai au départ de Faro, sur la côte sud de l'Algarve, afin de réaliser la traversée intégrale du Portugal. 

Séquence 1 : La côte sud de l'Algarve 

Faro au cap Sao Vicente 

Jeudi 16 mars
Jour 1
Faro / Quarteira
16km ( + 6km en bateau)
Beau temps
Levé à 4h00, décollage Toulouse à 6h00, arrivée Faro à 11h00. 
Après une petite visite de la cathédrale (Sé) de Faro et un déjeuner, j'ai pris le bateau pour rejoindre la plage de cette ville, située à 6km de bateau. On traverse une lagune au bout de l'aéroport, c'est très beau. Vrai départ de mon chemin à pied. 
Je me suis arrêté dans une pinède à l'entrée de Quarteira où j'ai pu installer mon hamac. 
C'est une côte de dunes avec de grandes plages, ressemblant beaucoup à nos côtes landaises. Elles sont plutôt propres. 
Celle-ci est ponctuée de stations balnéaires dont l'une, Quarteira est digne de Saint Tropez avec ses nombreux yachts. 
Nuit paisible au son rythmé des vagues. 

La cathédrale de Faro. Construite selon le style gothique après la reconquête de la ville de Faro aux Maures, en 1249, la Cathédrale se situe au même emplacement où s’élevèrent, jadis, le temple romain et la mosquée musulmane.

Faro

Croisière dans la lagune

Mon vrai point de départ avec ses maisons de pêcheurs

La côte ressemble à nos Landes mais on trouve rapidement des falaises

Vendredi 17 mars
Jour 2
Quarteira / Albufeira
30km / 46 km
Beau temps 
Réveil à 6h00 et début de la route en suivant. Après un bon petit déjeuner dans le premier café rencontré, j'ai poursuivi ma route en suivant globalement la côte. Le chemin s'en écarte beaucoup plus qu'hier car les falaises ont remplacé les dunes. Le haut des falaises est principalement occupé par des quartiers résidentiels. La loi du littoral n'existe pas ici. 
Après un repas tiré du sac, j'ai poursuivi mon chemin non sans un arrêt important dans un des nombreux pubs pour boire ma guiness et fêter la Saint Patrick ! Ça risque d'être chaud en ville car il y a déjà de nombreux touristes présents pour l'événement. 
Nuit de nouveau en hamac près de la mer 5km après Albufeira.

Quarteira, le Saint Tropez du coin

La côte est ponctuée de stations balnéaires

Albufeira et son port

Un petit coin de paradis

Samedi 18 mars
Jour 3
Albufeira / Ferragudo
33km / 79km
Beau temps 
Debout à 6h00 au lever du jour. 
Ayant dormi à proximité de l'océan, j'ai eu la désagréable surprise d'être un peu humide ce matin. Merci la tarp. J'ai traversé dans un premier temps une zone humide protégée;
La Zone humide des Salgados; juste avant d'atteindre le village de pêcheurs Armacao de Pêra où j'ai pris un excellent petit déjeuner. 
J'ai poursuivi mon chemin en côtier jusqu'à Carvoeiro. La côte est très découpée avec des falaises de plus de 50m. Elle est creusée de nombreuses grottes car la roche est friable. Très dangereuse à beaucoup d'endroits. De nombreux bateaux à touristes naviguent dans le coin. 
Ce soir, je campe de nouveau dans la nature à l'intérieur de Ferragudo, dans un espace boisé à proximité d'une plage, le seul camping du coin étant privé. 

Las Salgadas. Bien regarder la première photo, un détail surprenant !

Forte e capela de N. Sra da Rocha

Belle côte

Ferragudo et son château

Dimanche 19 mars
Jour 4
Ferragudo / Lagos
33km / 112km
Beau temps 
Je suis parti ce matin à 7h00 après une nuit quelque peu perturbée. Hier soir, un hélicoptère Lynx de la marine portugaise nous a fait un barouf du diable vers 20h30 pendant une demi heure. Ce matin, vers 5h00, des jeunes ont eu la bonne idée de mettre à fond de la techno sur la plage d'à côté en braillant très fort ! 
Des cigognes perchées sur les cheminées m'ont accompagné de leur craquettement juste après mon départ. 
Après un bon petit déjeuner à Portimao, j'ai suivi un joli chemin en côtier jusqu'à Alvor. De là, n'existant aucun bateau pour traverser la ria, j'ai dû en faire le tour à pied au milieu d'une belle zone humide parsemée de chemins agréables, ce qui a représenté un détour de 10 bons km. 
Ce soir, bivouac au camping de la Trindade au cœur de Lagos où j'ai enfin pû prendre une bonne douche!
 

Portimao

Carlos, routard cherchant du travail

Lagos à l'horizon

La ria et la zone humide d'Alvor

Mon camping d'un soir dans Lagos

Lundi 20 mars
Jour 5
Lagos / Sagres
20km / 132km
Beau temps chaud
Après m'être levé à 7h00, je suis parti en suivant la côte vers Sagres. Après une heure de marche, je me suis arrêté à Luz pour prendre un bon petit déjeuner anglais (ils sont très nombreux ici). J'ai ensuite poursuivi ma route jusqu'à Salema où j'ai pris mon déjeuner et fait un gros stop.
Reprise de la marche. Depuis Lagos, le chemin côtier est très difficile avec énormément de dénivelé cumulé. De plus, il fait chaud ! A la plage das Furnas, à 15km de Sagres, j'ai décidé d'arrêter de marcher pour rejoindre ma destination en bus. Ce n'est pas ma conduite habituelle mais si je veux aller au terme, il faut ménager la monture ! Une personne m'a conduit en voiture à Villa da Figueira où se trouve une station de bus.
Je dors ce soir en dur au Light house Hotel dans Sagres. 

Très belle côte mais très accidentée. Le chemin côtier est très difficile

La côte à Sagres

Le Fortaleza de Sagres. Cette forteresse bastionnée fut construite au 15e siècle par l’Infant Henri, le Navigateur, qui y mourut en 1460. Sa présence fit de Sagres un site à part dans l’histoire du Portugal, associé à l’imaginaire des Grandes Découvertes portugaises, qui lui valut sa renommée mondiale.

Cabo Sao Vicente depuis Sagres. Tout à l’ouest de l’Algarve, le Cabo de São Vicente est le point le plus au sud-ouest du continent européen. Un phare érigé en 1846 se dresse ici en bordure d’une falaise particulièrement abrupte, sur les vestiges de la Fortaleza do Cabo de São Vicente, qui servit un temps de monastère franciscain. Ce cap offre une très belle vue sur l’océan Atlantique.

Mardi 21 mars
Jour 6
Sagres / Cabo de São Vicente
8km / 140km
Beau temps
Lever tôt ce matin. Départ à 6h00 pour terminer cette première partie.
Le paysage est magnifique. On se sent vraiment au bout de l'Europe. Après, c'est le grand océan. Le chemin est facile et plat. Ça change d'hier.
Arrivée à 7h30 au Cabo. Celui étant fermé, j'ai attendu pour obtenir le fameux tampon du phare. Heureusement, un employé de celui-ci  est venu à proximité de la grille, je lui ai demandé s'il pouvait me tamponner ma crédenciale avant l'ouverture qui était à 10h. Il s'est exécuté avec plaisir. J'ai donc pu poursuivre en suivant sur la rota Vicentina, deuxième partie du trajet

La côte avec Sagres au loin et le cabo

Sao Vicente et le fort de Benfime

Séquence 2 : La rota Vicentina 

Cap Sao Vicente à Lisbonne 

Sao Vicente à Lisbonne.

Mardi 21mars
Jour 6
Cabo Sao Vicente / Vila do Bispo
28km / 168km
Beau temps

Après être arrivé tôt ce matin au Cabo Sao Vicente, je suis reparti pour la deuxième partie du voyage en empruntant la fameuse Rota Vicentina qui va en direction de Lisbonne sur 217km. Jusqu'à Vila do Bispo, le chemin est plat et tranquille au milieu de la campagne de l'Algarve. Je commence à rencontrer quelques randonneurs. Ce chemin semble assez connu. J'aurais pu poursuivre cet après-midi mais ai décidé de bivouaquer à la sortie du village dans un joli bosquet. 

La rota.

Encore quelques km à parcourir.

Mercredi 22 mars 
Jour 7
Vila do bispo / Arrifana
37km / 205km
Beau temps. 
J'ai suivi le chemin des pêcheurs qui est globalement parallèle à la côte. Il y a quelques dénivelés assez facile. C'est une côte plutôt sauvage avec peu d'habitat. Le paysage est essentiellement constitué de collines tombant dans la mer et recouvertes de rhododendrons. Après un arrêt déjeuner à Carrapateira, j'ai poursuivi ma route jusqu'à Arrifana, petite station balnéaire avec beaucoup de surfeurs à cette époque. J'ai rencontré beaucoup de randonneurs sur ce chemin. 
Nuit de nouveau en bivouac. 

La campagne de l'Algarve.

La côte de l'Algarve.

Jeudi 23 mars 
Jour 8
Arrifana / Odeceixe
29km / 234km
Beau temps.
Journée paisible dans la campagne de l'Algarve. Excepté au départ où j'ai dû traverser la vallée da Telha, le reste du parcours s'est déroulé sur un terrain plutôt plat et de plus en plus cultivé. On traverse de nombreuses petites zones de pins et d'eucalyptus, très agréable. J'ai pris mon petit déjeuner à Aljezur et déjeuner à Rogil. Les villages sont plus nombreux et bien répartis sur le chemin. Ils sont tous bâtis de maisons récentes. Les bâtiments ancestraux ont quasiment disparus. Ajouté à cela, tout est vraiment très propre. Même sur le chemin, qui est également très bien signalé. Ce soir, je dors au parque de Campismo de Sao Miguel, à la sortie d'Odeceixe. 

Encore la campagne.

Vallée da Telha. La fontaine dos menteiros du Xème siècle. Un des rares vestiges du coin.

Le moulin à vent d'Odeceixe de la fin du XIXème siècle toujours en activité (essentiellement pour les visiteurs).

On quitte l'Algarve pour l'Alentejo, réputée pour être le grenier à blé du Portugal, semblable à notre Beauce française.

J'aurai une douche ce soir!

Vendredi 24 mars
Jour 9
Odeceixe / Odemira
37km / 271km
Couvert avec bruine passagère le matin, ensoleillé l'après-midi.
Ce devait être une journée paisible, ce fut une journée éprouvante. Départ à 7h30 du camping pour rejoindre S. Teotonio où j' ai pris une collation. A l'issue, route vers Odemira. Le chemin est bien indiqué et en est même monotone  car progression en enroulant des collines couvertes d'eucalyptus et de chênes liège. Ce qui fait qu'à un endroit, je n'ai pas pris la bonne bifurcation et ai donc sensiblement rallongé ma route. Tant pis, je me reposerai demain.
Bivouac dans le secteur. 

La campagne de l'Alentejo.

Odemira à l'horizon. L'art de boire la bière en Alentejo.

Monument dédié au chant Alentejano. Ce chant a été classé par l'Unesco comme patrimoine immatériel de l'humanité en 2014.

Samedi 25 mars
Jour 10
Odemira / Cercal do Alentejo
32km / 303km
Beau temps. 
Nuit de nouveau très agitée. J'avais trouvé un super endroit pour bivouaquer dans un parc à proximité d'une rivière. C'était sans compter sur le bar d'à côté qui faisait boîte de nuit et qui a fait l'animation musicale jusqu'à 6h00 du matin. Ajouté à cela, à 5h00, l'arrosage automatique du parc s'est mis en route! J'ai dû retirer mon hamac vite fait avant qu'il ne soit mouillé. Heureusement, ma tarp m'a bien protégée. L'arrosage n'a duré que 10mn, j'ai donc pû tout remettre en place et dormir jusqu'à 8h00.
A 9h00, j'ai pris la route la plus directe pour ma première halte où j'ai pris un bon repas à Sao Luis. A l'issue, route la plus directe également pour Cercal do Alentejo où je bivouaque de nouveau.
La zone de bivouac n'a pas été simple à trouver car tout est clôturé dans le secteur. J'ai demandé à une dame si je pouvais camper dans son champ d'oliviers. Fin de non recevoir. L'hospitalité portugaise légendaire n'est plus ce qu'elle était! Je me suis donc rabattu sur une zone légèrement en retrait de la route, faute de mieux. 

La maison des cantonniers. Tout un symbole portugais.

Vue sur la campagne.

Dimanche 26 mars
Jour 11
Cercal do Alentejano / Santiago do Cacém 
28km / 331km
Beau temps. 
A l'issue d'une nuit calme bien qu'à proximité d'une route, j'ai de nouveau pris le trajet le plus direct vers ma destination, Santiago do Cacém qui marque la fin de la Rota Vicentina. En route, j'ai pris une collation dans un bar digne des années 50 où se trouvaient uniquement 3 personnes âgées dont la tenancière. Ambiance rétro. 
Je séjourne ce soir dans une jolie petite chambre d'alojamento local (les pensions d'autrefois) où je vais pouvoir prendre une bonne nuit de sommeil. 

L'Alentejo, encore et toujours.

On retrouve la mer. Sines à l'horizon : gros complexe pétrolier, c'est le Fos sur Mer local.

Santiago do Cacém, le "Carcassonne du Portugal". Le caminho de Compostelle se fait sentir.

Lundi 27 mars 
Jour 12
Santiago do Cacém / Melides
23km / 354km
Beau temps. 
J'ai passé une très bonne nuit dans ce petit hôtel. Je suis donc en forme pour parcourir la péninsule de Troia. Départ à 9h00 car je voulais le tampon de l'office de tourisme avant de quitter la ville. J'avais décidé d'aller dormir dans un camping pas très loin de la mer. Mais, arrivé à destination, on m'a indiqué que celui-ci était réservé aux "socios". Je suis donc reparti vers le village, heureusement dans la bonne direction, pour faire quelques provisions en vue du bivouac de ce soir. Le chemin ressemble beaucoup à celui de nos Landes excepté que ce sont des pins parasols en lieu et place de pins maritimes. 
Hier soir,lors du dîner, j'ai rencontré un allemand qui faisait le même parcours que moi. Malheureusement, il s'arrête là car une rage de dents l'empêche de poursuivre. Dommage, nous aurions pû faire un bout de chemin ensemble. 

Bel emplacement pour un bivouac.

Le village de Melides

Mardi 28 mars 
Jour 13
Melides / Setúbal 
28km (+bus et catamaran ) / 382km
Beau temps. 
J'aurai dû passer une nuit dans un endroit tranquille, et bien non! Des jeunes ont fait la fête dans une maison que je ne voyais pas. Ajouté à cela, les chiens du voisinage s'en sont donnés à cœur joie! Et ceci pendant une bonne partie de la nuit! D'ailleurs, les chiens sont une institution au Portugal. On en voit beaucoup, des gros et même des très gros! Bon, dans la plupart des cas, ils sont attachés ou enfermés. 
Je suis parti à 7h30 en suivant une route sans intérêt. La seule attraction a été de longer un énorme centre pénitentiaire ouvert où l'on voit les détenus travailler dans les champs. Après un arrêt en milieu de trajet pour prendre un bon repas dans un restaurant où le patron m'a généreusement donné une bouteille d'eau en partant (sympa), j'ai repris ma route vers Comporta. Arrivé à ce village, j'ai voulu tamponner ma crédenciale à la mairie. Les 2 fonctionnaires présentes m'ont dit de revenir le lendemain car fermé au public à partir de 16h00. Même pour un coup de tampon, pas de passe-droit. Comportement idem aux nôtres! De là, j'ai décidé de prendre le bus pour le catamaran (gratuit quand on part de Troia) à destination de Setúbal, les 12km restants n'ayant vraiment aucun intérêt. On suit une voie rapide sur un isthme étroit qui n'est pas fait pour les piétons, exceptés les derniers km. 
Ce soir, dodo dans une résidence sympa, De Pedra e Sal Hotel & suites, au cœur de Setúbal. 

Le centre pénitentiaire à Pinheiro da Cruz.

Les cigognes sont très présentes ici.

Troia et mon bateau.

Setúbal.

Une statue retraçant l'épopée de l'évangélisation mondiale voulue par le Portugal. La cathédrale de Setúbal.

Là où je dors ce soir.

Mercredi 29 mars 
Jour 14
Setúbal /Lisbonne 
Train + ferry / 382km
Beau temps. 
Aujourd'hui, journée de repos. 
J'ai décidé d'aller rendre visite à des amis, Vitor et Emilia, qui habitent dans le secteur de Lisbonne, à Alhos Vedros. Je voulais dormir à l'hospederia de Lisbonne à côté du château mais, malheureusement, à cette époque de l'année, c'est déjà complet. 
Je reste donc dormir chez mes amis et partirai demain matin de la cathédrale. 

Vitor et Emilia, amis de longue date.

Séquence 3 : Lisbonne à Saint Jacques de Compostelle. 

Jeudi 30 mars
Jour 15
Lisbonne / Alverca
32km / 414km
Beau temps.
J'ai passé une excellente nuit chez Vitor et Emilia. Celle-ci m'a ensuite déposé au ferry où j'ai rejoint la cathédrale de Lisbonne pour entreprendre le chemin portugais vers Fatima et ensuite Santiago.
J'ai débuté la marche à 10h00 car la cathédrale n'ouvre qu'à cette heure. Je ne pouvais partir sans le tampon sur ma crédenciale! Le chemin est plutôt agréable. On passe au travers de la zone où eu lieu l'exposition universelle de 1998 avec ses bâtiments à l'architecture futuriste.
On longe ensuite des chemins de terre à proximité d'une rivière.
Le trajet est plutôt bien signalé. 
J'ai rencontré un croate, Josit, avec qui je partage une chambre ce soir, à l'hospédaria Alfa 10, à Alverca.

L'embarquement sur le ferry ce matin, il y a du monde.

Lisbonne : son tramway, sa place do Commercio, son pont du 25 avril avec le christ roi en arrière plan.... Et ses azulejos.

La cathédrale.

Le pont Vasco de Gamma et la tour du même nom sur le site de l'exposition universelle.

Sacavem : son château et son église.

Vendredi 31 mars
Jour 16
Alverca / Azambuja
28km / 442km
Temps couvert agréable. 
Lever à 7h00 et marche en suivant en compagnie de Josit. La journée de marche a été plutôt ennuyeuse avec un parcours en majeure partie au travers de zones industrielles ou logistiques le long de routes au trafic soutenu. J'ai quand même pû déjeuner dans un excellent restaurant au rapport qualité/prix imbattable. Sur le chemin, le groupe s'est agrandi d'un espagnol et d'un jeune Ukrainien de 25 ans,Vladimir. Je pense qu'il fuit la guerre.
L'albergue où je loge ce soir est complet, ce qui est inédit pour la saison. 

Le Tage.

Mon accueil du soir

Samedi 1 avril
Jour 17
Azambuja / Santarém
32km / 474km
Eclaircies partielles.
Le trajet a été très différent de celui d'hier. Les chemins et petites routes longeant le Tage et serpentant au milieu des grands espaces de culture intensive ont remplacé les grands axes et zones industrielles des jours précédents. Les gros tracteurs ont remplacé les gros camions. On respire! J'ai débuté ma marche vers 7h00 et pris mon petit déjeuner vers 9h30 dans le seul bar croisé sur la route! Après, plus rien jusqu'à Santarém. Il vaut mieux prévoir son ravitaillement!
Arrivée tôt à Santarém en compagnie de Josit, mon compagnon de route croate que j'ai recroisé, avec qui je partage ma chambre et 2 américains, à l'hostel N1. 

Les grands espaces de culture intensive. Et un aérodrome privé sur une ferme!

Le Tage.

Santarém à l'horizon et la collégiale Santa Casa da Misericordia où nous aurions dû dormir mais fermée.

Santarém surnommée la capitale gothique du Portugal.

Soirée avec Josit, mon ami croate et Nossou, en provenance de Zanzibar.

Dimanche 2 avril
Jour 18
Santarém / Amiais de Baixo
30km / 504km
Beau temps.
Départ à 7h00 en compagnie de mon ami Josit. Nous nous sommes séparés à la sortie de la ville car il a préféré prendre le chemin direct vers Coimbra. En ce qui me concerne, j'ai pris celui vers Fatima. Après 1h30 de marche, arrêt petit déjeuner dans un bar et ravitaillement au petit commerce local. Lorsque j'ai repris mon chemin, quelle n'a pas été ma surprise de retrouver Josit qui a finalement décidé de venir à Fatima et de s'arrêter là car une tendinite au niveau du talon d'Achille le perturbe beaucoup.
Un peu plus tard, j'ai croisé la route de 4 français qui font également le chemin. Je me suis arrêté à Arneiro das Milhariças pour un bon bacalhau (morue) au restaurant A Floresta.
Après quelques km supplémentaires,
Arrivée au parque de Campismo da Praia fluvial de Olhos d'Agua pour une nuit dans mon hamac. 

La "maison" de Gina, Espace dédié au pélerin où cette dame accueille en proposant de l'eau et le fameux"carimbo", le tampon que l'on appose sur la crédenciale.

En marchant.

Mon emplacement de bivouac.

Lundi 3 avril
Jour 19
Amiais de Baixo / Fátima
30km / 534km
Beau temps 
Petite anecdote. Hier soi, J'étais confortablement installé dans mon hamac lorsqu'un employé municipal m'a accosté. Il me demande si j'ai l'intention de passer la nuit ici. Je lui réponds que oui. Il m'informe alors que c'est normalement interdit et que j'aurais pû aller au centre à proximité où des chambres sont disponibles pour les pèlerins. Je lui indique qu'aucun panneau ne permet d'en avoir connaissance. Étant donné l'heure tardive et le centre fermé, il m'autorise à rester sur place et me laisse même les toilettes ouvertes en me souhaitant "bom noite". Je retrouve là l'hospitalité portugaise. En revanche, j'ai manqué un lit et une bonne douche!
Aujourd'hui, la journée a été plus rude avec de fortes montées et descentes. J'ai pu prendre un petit déjeuner à Monsanto en compagnie d'un brésilien mais après, il a fallu que je me contente de ce que j'avais dans le sac car aucun restaurant sur les 15 derniers km. J'ai croisé un couple de polonais originaire de Cracovie avec qui j'ai discuté un bon bout de temps. 
Le secteur est plutôt en déshérence avec beaucoup de maisons à vendre.
L'arrivée sur Fatima est surprenante car on ne rentre dans la ville qu'après le dernier km. Ce qui surprend également, contrairement à Lourdes, il n'y a aucun magasin de souvenirs et autres à proximité du sanctuaire. C'est beaucoup plus serein. 
Je loge ce soir en donativo à l'accueil des pèlerins au centre d'action sociale. Il y a seulement 2 pèlerins étrangers, 1italien et 1allemand. Très bonne adresse. 

Monsanto, petite cité à découvrir.

Minde, c'est loin d'être plat!

Ouf, on y est presque. Fatima à l'horizon.

Le sanctuaire.

Mardi 4 avril
Jour 20
Fátima / Caxarias
23km / 557km
Beau temps.
J'ai passé une excellente nuit, très calme. Départ à 8h00 de Fátima. La progression se fait entre petites routes et chemins, essentiellement au milieu des oliviers et des bois d'eucalyptus. Ça sent bon. Le dénivelé s'accumule au fil des km car c'est loin d'être plat. Déjeuner sur le pouce, il y a très peu d'infrastructure dans le secteur. A Caxarias, j'ai rencontré 4 pèlerins portugais venant de Porto et dormant au même endroit que moi. Dans l'autre sens, beaucoup s'arrêtent à Fátima. Les autres ont pris la route directe vers Coimbra à partir de Santarém. C'est plus plat et court.
Je dors ce soir à HR Manalvo, l'un des seuls accueils disponibles dans cette ville. 

Gondemaria, petit arrêt bière. Beaucoup d'oliviers, de vigne, d'orangers et de citronniers dans le secteur.

Caxarias et mon hôtel.

Dernier coup d'œil vers Fátima. Le feu à fait des ravages.

Ansião : sa mairie, son pilori datant de 1686.

Ce soir, chambre d'hôtes.

Jeudi 6 avril
Jour 22
Ansião / Cernache
37km / 626km
Beau temps. 
Hier soir, je me suis rendu compte que j'avais oublié ma doudoune à l'hôtel restaurant où j'avais fait étape la veille. J'ai donc rappelé cet endroit en leur demandant s'ils l'avaient retrouvé. Effectivement, donc, j'ai proposé qu'ils me l'envoient directement en France par voie postale et que je rembourserai l'envoi dès réception de leur IBAN bancaire. Affaire à suivre!
A partir d'Ansião, le chemin est beaucoup mieux indiqué que précédemment. On suit de petites routes ou des chemins agréables, avec un peu de dénivelé. Le chemin serpente entre des collines verdoyantes complètement boisées. Arrêt repas à Rabacal où j'ai mangé une excellente feijoada ( c'est un peu le cassoulet du Portugal).
J'ai rencontré du monde. Un groupe de portugais marchant vers Fátima, un couple de sud-coréens et 2 américains dans le même sens que moi (ceux-la même avec qui j'avais partagé une chambre à Santarém).
Après une bonne pause à Conimbriga, j'ai poursuivi ma route jusqu'à Cernache. Ainsi, demain, je serai tôt à Coimbra pour visiter la ville. 
Malheureusement, le seul albergue du secteur est fermé. J'en suis donc réduit à dormir dans mon hamac. 

Mon groupe de portugais.

Une pompe à eau d'un autre temps. Beaux paysages avec un site dédié aux pèlerins.

Conimbriga : cité antique qui a donné son nom à Coimbra, 16km plus loin.

Vendredi 7 avril
Jour 23
Cernache / Sernadelo 
37km / 663km
Beau temps.
La nuit en bivouac fut un peu rude.
A 4h00 du matin, la pleine lune ajoutée au froid qui se manifestait m'ont incités à lever le camp et rejoindre Coimbra à 12km. Aucun problème d'orientation, on n'y voyait presque comme en plein jour! En revanche, j'ai fait aboyer tous les chiens du secteur!
Arrivée à 6h30 à Coimbra, j'ai pu faire tranquillement un premier tour avant l'ouverture des points de restauration. C'est une ville qui mérite vraiment qu'on s'y attarde. En ce qui me concerne, j'en suis reparti à 9h30 après avoir mis le tampon sur ma crédenciale car c'est le week-end de Pâques, donc beaucoup de monde! J'ai donc décidé de faire aujourd'hui l'étape qui était prévu demain.
C'est en fait un trajet facile sur des routes tranquilles puis traversée d'une grande forêt d'eucalyptus.
Je loge ce soir à l'albergue privé Hilario. Très bien. J'ai même une chambre pour moi seul!

Coimbra.

Sa cathédrale ancienne, son université.Coimbra est une ville fluviale du Portugal, ancienne capitale du pays, qui abrite une vieille ville médiévale bien conservée et une université historique. Bâtie sur le site d'un ancien palais, l'université est célèbre pour sa bibliothèque baroque, la Biblioteca Joanina, et son clocher du XVIIIe siècle. Dans la vieille ville se trouve la cathédrale romane du XIIe siècle, Sé Velha.

Igreja du monastère de Santa Cruz : très beaux azulejos à l'intérieur.Ce monastère de chanoines réguliers a été fondé par saint Théoton et ses compagnons en 1132.

Coimbra : une guitare représentant une femme.

Trouxemil : une belle fresque. Mealhada : sa fontaine avec ses Azulejos.

Samedi 8 avril
Jour 24
Sernadelo / Agueda
25km / 688km
Beau temps.
Hier soir, j'ai passé une excellente soirée. La table où je dinais était constitué de Diana (une américaine de Pennsylvanie), Carlos (un gaucho argentin), Martin (un ex-allemand de l'est ne parlant qu'allemand, compliqué pour lui), 2 sœurs, Marie Jesus et Marie Carmen ( basques espagnoles que j'avais croisé avant Santarém ) et Ronald (québecquois). On jongle avec les langues, très sympa.
Ce matin, je suis parti à 7h00 après une bonne nuit de repos. J'ai rapidement rejoint mon groupe d'hier soir et ai marché jusqu'au terme de l'étape en compagnie de Ronald. Le trajet est sans intérêt en terme de paysage. Nous marchons fréquemment à l'intérieur d'agglomérations.
A 14h00, chacun était pratiquement arrivé à l'albergue Santo Antonio.
Après midi repos et belle soirée en perspective. 

Agueda et son albergue.

En compagnie de Ronald, mon compagnon de route d'un jour.

Dimanche 9 avril
Jour 25
Agueda / Pinheiro da Bemposta 
28km / 716km
Beau temps.
Finalement, nous avons tous passé une soirée très tranquille à discuter.
Ce matin, je suis parti à 7h00 en laissant le groupe derrière moi. Mon intention est de faire environ 30km afin d'être à Porto après demain.
Le parcours est similaire à celui d'hier, entre agglomérations et forêts d'eucalyptus.
J'ai fait une bonne pause dans un café à Albergaria a Velha afin de me restaurer et ai ensuite poursuivi ma route jusqu'à Pinheiro da Bemposta.
Je séjourne à l'albergue Moinho Garcia qui est un peu à distance du chemin. Cela vaut vraiment le détour. C'est un ancien moulin reconverti et tenu par Nikolaus, un allemand, dans un endroit magique! Très bon accueil et prix vraiment raisonnable.

En marchant. Les forêts d'eucalyptus, très présentes dans le secteur, sont exploitées afin d'alimenter les usines de pâte à papier.

Moinho Garcia, un site exceptionnel où l'on peut même prendre une douche en extérieur!

Lundi 10 avril
Jour 26
Pinheiro da Bemposta / Espinho
35km / 751km
Partiellement couvert.
Ajouté à l'endroit magique d'hier soir, ce fut également une excellente soirée en compagnie d'un irlandais du nord exilé au Canada, et de 2 allemandes, dont une originaire de Turquie. La soirée s'est terminée avec quelques bons vieux chants de pub irlandais! 
Ce matin, départ à 7h00 vers Espinho. J'ai décidé de quitter momentanément le chemin pour me rapprocher de la côte sur les conseils de Nikolaus. C'est plus court et plus joli. Le trajet, suivi en majeure partie au GPS, reste similaire aux jours précédents pour atteindre Espinho. 
La densité de population s'intensifie. On se rapproche de la côte. 
Je loge dans une pension en plein centre d'Espinho pour un rapport qualité prix imbattable! 

Les mêmes types de grenier (horreos) que l'on retrouve en Galice.

Certaines églises sont entièrement recouvertes d'azulejos.

Le fléau des décharges sauvages.

Espinho : l'océan ! Mon residential de ce soir.

Mardi 11 avril
Jour 27
Espinho / Porto
25km / 776km
Beau temps. 
Je suis parti ce matin à 7h30 en suivant le trait de côte. La marche est facile car on est quasiment tout le temps sur un chemin de planches. Et c'est tout plat jusqu'à Porto. 
Ensuite, j'ai longé le rio Douro jusqu'au pont Louis Ier que j'ai franchi à pied sur le tablier supérieur. Très beau panorama sur le fleuve et la ville! Dans la foulée, je me suis rendu à la cathédrale pour une petite visite (même pas gratuit pour les pèlerins!) et le fameux tampon. 
Je loge ce soir à l'albergue des pèlerins de Porto où j'ai recroisé mes 2 sœurs basques espagnoles, les 2 Maria. Ce soir, je dîne en compagnie de Rui, un des membres de mon ex belle famille. Rui est une personne que j'ai connu quand il était très jeune et que j'apprécie beaucoup. Cela faisait plus de 10 années qu'on ne s'était pas vu! 

La côte, entre Espinho et Porto.

L'arrivée sur Porto et le fleuve Douro. La ville est connue pour la commercialisation du vin de Porto, ses monuments et ses ponts sur le fleuve Douro. Porto, par son histoire de négoce du vin avec le Royaume-Uni, semble avoir été influencée par ce pays et par une activité commerciale importante. Un adage évoque le caractère des différentes villes portugaises : « Pendant que Lisbonne se fait belle, Coïmbra étudie, Braga prie et Porto travaille ».

Le fleuve Douro.

Beaucoup de gabardes utilisées pour le transport du vin de Porto de la frontière espagnole à la ville ont été reconverties en bateaux mouches.

Rui : belles retrouvailles.

Mercredi 12 avril
Jour 29
Porto / Vilarinho
25km / 801km
Pluie fine en matinée. Eclaircies l'après midi.
C'est une journée de marche qui ne restera pas dans les annales.
Le chemin est au 3/4 en agglomération à suivre des voies fréquentées. Je me suis restauré dans une churasquaria où j'ai dégusté d'excellentes tripes (une des spécialités de Porto) et bu du vinho verde à la pression. On est en plein dans la région de production.
J'ai retenu un albergue privé, la casa da Laura, pour l'étape de ce soir. 

L'église de Vilarinho. L'albergue Casa da Laura.

Jeudi 13 avril
Jour 30
Vilarinho / Barcelos
28km / 829km
Pluie en matinée, éclaircies par la suite. 
Journée assez agréable malgré quelques gouttes de pluie en matinée. Départ à 7h00 de l'albergue pour un trajet en compagnie d'une allemande Claudia, en compagnie de qui j'ai fait toute l'étape. Ceci m'a permis d'améliorer mon anglais.
Le nombre de pèlerins a sensiblement augmenté. 
A l'arrivée à l'albergue de la cidade de Barcelos en donativo, j'ai retrouvé plusieurs personnes que j'avais rencontré la veille. Claudia, quand à elle, à décidé de dormir à l'hôtel, plus calme. 

Sur le chemin.

Barcelos.

Barcelos : Capitale du coq, emblème du Portugal.

On se rapproche de Compostelle. L'albergue en donativo.

Vendredi 14 avril
Jour 31
Barcelos / Ponte de Lima
33km / 862km
Journée de pluie fine. 
C'est ma vraie première journée de pluie depuis mon départ. J'ai un équipement approprié, donc aucun souci. A 7h00, en partant, il pleuvait déjà. Le parcours se déroule tranquillement dans une campagne verdoyante, sur des chemins à l'écart des axes routiers. Dommage que le temps n'ait pas permis de mieux apprécier le paysage. Le nombre de pèlerins est un peu plus élevé chaque jour. A midi, alors que je voulais faire une pause déjeuner, une voiture s'est arrêté à proximité, et la dame conduisant celle-ci a insisté pour que j'accepte un gros morceau de gâteau et du fromage. Mon déjeuner était assuré! J'ai ensuite parcouru le dernier tiers du chemin en compagnie de Christian, un professeur roumain.
Nuitée dans le dortoir de l'albergue de peregrinos de Ponte de Lima.

En cheminant.

Les vignobles suspendus de vinho verde. Une particularité du Minho, la province au nord ouest du Portugal.

Ponte de Lima. Cette municipalité est caractérisée par son architecture médiévale et ses environs baignés par le fleuve Lima. Contrairement à ce que l'on pense, Braga n'est pas la plus ancienne ville du Portugal. C'est bien Ponte de Lima.

L'albergue.

Samedi 15 avril
Jour 32
Ponte de Lima / Pedreira
29km / 891km
Beau temps.
La journée a été magnifique. Ajouté au beau temps, le chemin suit en majeure partie une ancienne voie romaine reliant Braga (Portugal) à Astorga (Espagne). Celle-ci serpente dans le Haut-Minho au travers de reliefs vallonnés. Les dénivelés sont parfois accentués. Je me suis arrêté ce midi dans un restaurant à Rubiaes pour un dernier plat de Bacalhau accompagné de vinho verde en terre portugaise. Demain, je franchirai la frontière au niveau du fleuve Minho.
J'ai choisi de dormir ce soir à l'auberge privée Quinta do Caminho à Pedreira. C'est un peu plus luxueux qu'un albergue. 

En cheminant.

La croix des français : sur les hauteurs avant Rubiais. Celle-ci a été érigé en 1809 par les locaux. Afin de commémorer les embuscades menées par ces derniers lors de la retraite des troupes napoléoniennes.

Mon gîte.

Dimanche 16 avril
Jour 33
Pedreira / Rua ( Mos)
31km / 922km
Beau temps.
Aujourd'hui, journée importante, j'ai quitté le Portugal pour la Galice en Espagne et ai franchi la barre des derniers cent km vers Compostelle.
Le nombre de pèlerins a considérablement augmenté!
J'ai pris un bon petit déjeuner à Valença, dernière localité portugaise, en n'oubliant pas de manger mon ultime pâtisserie natta. Après avoir fait tamponner ma crédenciale à l'église, j'ai traversé le pont international sur le fleuve Minho pour rentrer dans la première localité espagnole, Tui. J'ai pris mon déjeuner à O Porrino, avant de marcher jusqu'à mon albergue, situé à Rua.
Journée de marche agréable en grande partie sur des chemins exceptée une portion de quelques km en zone industrielle où les usines de transformation du marbre rose sont nombreuses. Nous sommes dans le premier secteur mondial d'exploitation de ce minerai!

Valença : son fortaleza.

Valença (Portugal) , le pont international sur le Minho et Tui (Espagne).

La frontière à Tui et son église.

O porrino, l'hôtel de ville. En marchant.

Petit intermède musical galicien à Rua (Mos). Très beau.

Lundi 17 avril
Jour 34
Rua(Mos) / Barro (A Portela)
40km / 962km
Beau temps.
Aujourd'hui fut une grande étape. J'ai décidé de faire un peu plus afin de terminer les 2 derniers jours plus tranquillement. 
Le chemin est toujours autant plaisant en suivant majoritairement la voie romaine XIX, reliant Braga (Portugal) à Astorga (Espagne). La première portion jusqu'à Pontevedra est marquée par un relief accentué. Après un départ à 8h00, je me suis arrêté à Redondela pour un bon petit déjeuner. J'ai ensuite repris le chemin vers Pontevedra pour un bon repas. 
Ayant encore quelques réserves dans les jambes, j'ai poursuivi mon chemin jusqu'à ma destination du jour, l'albergue da Portela. Celui-ci est tenu par Pedro, un portugais fort sympathique, qui cultive l'esprit du chemin en proposant un repas en  commun. 11 nationalités différentes étaient présentes autour de la table. Très beau moment d'échange. 

En chemin.

L'anse de San Simon et son pont datant du moyen âge.

Pontevedra.

Le camino suit la route romaine.

L'albergue et Pedro, son tenancier.

Mardi 18 avril
Jour 35
Barro( A Portela) / Herbon (Padron)
31km / 993km
Beau temps.
Excellente étape, en grande partie dans la nature. Par contre, peu de cafés.
J'ai dû attendre l'arrivée à Caldas de Reis après 10km pour trouver le premier café ouvert et prendre mon petit déjeuner. Ensuite, j'ai poursuivi ma route jusqu'à Puente Valga pour un bon déjeuner constitué d'un caldo Gallego (soupe aux choux traditionnelle de Galice) et d'une tortilla (omelette typiquement espagnole). Les pèlerins sont toujours aussi nombreux.
Les 3 derniers km se font hors chemin pour rejoindre le monastère franciscain de Herbon qui propose un hébergement, repas du soir et petit-déjeuner en commun, le tout en donativo. Ajouté à cela, une messe est proposée à 20h00. L'esprit pèlerin dans toute sa grandeur! Comme dans beaucoup d'endroits de ce type, ce sont des bénévoles de toute nationalité qui assurent le fonctionnement de l'albergue à tour de rôle. 
Il y a peu de personnes venant ici car c'est hors chemin et on ne peut réserver. Premier arrivé, premier servi! 

Caldas de Reis.

En chemin.

Le monastère et ma petite cellule pour moi seul!

Une nouvelle soirée très conviviale. Beaucoup de nationalités : Afrique du Sud, Pologne, République Tchèque, Allemagne, France, Slovénie.

Mercredi 19 avril
Jour 36
Herbon / Santiago de Compostela
28km / 1021km
Beau temps.
El final del camino!
Ce fut un beau final. Belle soirée au monastère avec visite, petite messe et repas en commun à l'issue. Les hospitaliers, une allemande et un espagnol, sont vraiment très bienveillants et accueillants.
Réveil à 7h00 pour tout le monde avec petit déjeuner en commun. J'ai ensuite repris mon bâton de pèlerin pour l'ultime étape de ce chemin.
J'ai apprécié celui-ci pour sa beauté et sa variété de paysages. On y trouve des gens accueillants et prêt à vous aider. J'ai aussi aimé la solitude que l'on peut y ressentir car il est peu fréquenté, tout du moins jusqu'aux cent derniers km. Ajouté à cela, le temps a été clément tout au long du parcours.
Dernière nuit à Santiago à l'auberge O Camino do Peregrino, tout prêt de la cathédrale, où je me suis offert une chambre que pour moi. Compostela en poche et linge propre, je n'ai plus qu'à prendre le bus demain pour Porto et retrouver Rui. Et vendredi matin, retour sur Toulouse en avion.
ULTREIA , ULTREIA E SUSSEIA 

Sur le chemin.

Le restaurant où j'ai déjeuné avec les fresques des chemins. Original et bien fait.

Première apparition de Santiago à 5km.

Fin de cette belle aventure.